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Tous le même logiciel
Nous avons tous le même logiciel émotionnel, affirme Bernard Flavien*, en l'occurrence les mêmes réactions. Au fond, nous avons tous les mêmes peurs : les deux plus grandes sont celle de ne pas être compétent et celle de ne pas être aimé.
Ce qui change d'une personne à l'autre ce sont les déclencheurs. Et c'est là qu'intervient l'intelligence émotionnelle : comprendre ce qui s'est passé avant.
Comprendre ce qui a suscité l'émotion
Les émotions sont nos alliées. Par exemple nul ne peut survivre sans peur. La peur n'est pas une maladie mais la mère de la prudence et la prudence nous sauve dans bien des situations. Par ailleurs, aucune décision n'est possible sans une pointe d'émotion...
La joie EST. Les autres émotions manifestent que quelque chose vient la perturber. Le rôle du manager ou du parent, c'est donc de protéger la joie, de réduire la gêne.
Considérer l'émotion comme une alliée
Il y a des milliers de sentiments, composés des émotions de base : surprise, peur, tristesse, colère, dégoût, mépris/haine. Derrière ces émotions se cache toujours une peur.
Même la surprise fait peur. Elle est très fatigante. Aussi, celui qui conduit un changement doit éviter l'effet de surprise. Les gens ont besoin de sécurité.
Il faut toujours accueillir le sentiment (y compris d'injustice ou d'abandon, même s'il n'y a pas d'injustice ou d'abandon), puis remonter aux émotions primaires et chercher quelles peurs se cachent derrière. Après quoi, puisque c'est la pensée qui génère l'émotion, c'est sur elle qu'il faut travailler.
Trouver la peur qui se cache derrière l'émotion
Pour Bernard Flavien, l'intelligence émotionnelle est aussi liée à notre wifi, ce que nous dégageons comme énergie : notre aura, notre couleur.
Il explique que nous avons trois dynamos quantiques : le cœur, les tripes et le cerveau. Il précise que le cœur rayonne 1000 fois plus que le cerveau et encourage donc à faire les choses avec le cœur.
De l'importance de faire les choses avec le cœur !
Ainsi chacun de nous rayonne plus ou moins de rouge (bas du corps, ventre), de jaune (cœur), de vert (au dessus du cœur), de bleu (tête), à l'image de notre personnalité, plutôt orientée résultat, spontanée, retenue dans ses émotions, attachée à la précision.
Paule Terreaux
www.pauleterreaux.fr
J'ai envie de cultiver mon intelligence émotionnelle
(*) Je relate ici sa conférence du 28 septembre 2017 dans le cadre du Club Stratégie et Avenir
Trop en tout
Si Alfred Binet a réalisé une véritable OPA sur la notion d'intelligence avec son test de QI, les définitions de l'intelligence sont pourtant variées et débordent des seules capacités mentales (capacité à s'adapter, intelligence émotionnelle, intelligences multiples…). C'est ce que précise Sabrina Menasria* avant d'évoquer les hauts potentiels.
L'intelligence n'est pas que mentale
Certaines personnes ont une intelligence hors norme du fait d'un système cérébral qui rend très rapide le traitement de l'information. Du fait de leur hyper-excitabilité, elles vivent tout de manière intense. Elles sont trop en tout : sur les plans intellectuel et de la compréhension, émotionnel et de l'empathie, sensoriel avec une hyperesthésie, de l'imagination et de la créativité, de la motricité avec de l'hyperactivité.
Certaines personnes sont « trop en tout »
On peut retenir qu'elles sont ICE pour Innovation (créativité, conquête, exploration), Compréhension (analyse, honnêteté intellectuelle) et Emotions (empathie, hypersensibilité, sens de l'autre, sensibilité aux signaux faibles) et aussi ICE pour froid car elles se protègent de leur hypersensibilité. Elles ont toutefois de grandes capacités à aider les autres si on les stimule en ce sens.
Elles sont énergiques et prescripteurs de changement. Elles sont précieuse dans les contextes chahutés, lorsqu'un évènement inattendu vient tout changer et que seules les prévisions à court terme continuent à faire sens.
Elles sont précieuses en contexte chahuté
En plus des compétences techniques (hard skills) et des compétences relationnelles davantage recherchées aujourd'hui (soft skills), ces personnes apportent des compétences disruptives, innovantes, différenciantes (mad skills). Elles sont particulièrement aptes à gérer l'incertitude grâce à une approche systémique et une pensée globale.
On peut les reconnaître au fait :
qu'elles débordent d'idées et partent parfois très loin
qu'elles ont de l'énergie à revendre
qu'elles structurent leurs actions, des actions très réfléchies
qu'elles aiment apprendre et déborder de leur périmètre
qu'elles aiment donner un coup de main à ceux qui en ont besoin
Elles sont pleines d'idées, débordent d'énergie...
Trois choses leur sont difficiles :
les compromis avec la vérité et la justice (intransigeance)
les codes sociaux, les discussions futiles et que d'autres ne comprennent pas aussi vite qu'elles (intolérance)
que les sujets n'avancent pas aussi vite qu'elles le voudraient (impatience)
Ces personnes ont besoin de nouveauté et de complexité, moyennant quoi elles manifestent un fort engagement.
Elles ont besoin de nouveauté et de complexité
La gestion de l'énergie est un vrai défi pour elle : entre l'ennui et l'épuisement !
Paule Terreaux
www.pauleterreaux.fr
J'ai envie de m'accepter comme je suis
(*) Je relate ici sa conférence du 10 mars 2022 dans le cadre du Club Stratégie et Avenir
Déposer les armes
Pour qui veut tourner la page d'une expérience difficile, prendre un nouveau départ, il y a une étape délicate, celle qui consiste à accueillir pleinement qu'aujourd'hui c'est lourd.
Beaucoup de personnes voudraient prendre un raccourci, entamer tout de suite le rebond. Elles s'activent en espérant ne pas descendre plus bas.
La tentation du rebond immédiat
Dilan vient de craquer peu avant les concours qu'il préparait : son corps à dit stop. Abasourdi par le diagnostic du médecin, il répète : dépression, quand même ! Lorsqu'il essaye de reprendre les cours quelques semaines plus tard, son corps lui envoie des signaux encore plus clairs : c'est vraiment stop ! Cette fois Dilan accepte de lâcher, d'accueillir ce qui se passe, d'entendre le message… un nouvel avenir va pouvoir se dessiner.
Elias a perdu un être cher, un pilier de sa vie. Du même coup il a perdu son travail mais il espère rebondir rapidement. J'accueille, consciente d'une certaine illusion. Quelques semaines plus tard il fond en larmes devant le conseiller Pôle Emploi qui le renvoie gentiment : prenez le temps de vous soigner, vous reviendrez plus tard. Cette fois Elias a compris que c'était sérieux. Il accepter de se donner le temps de visiter le traumatisme qu'il vient de vivre… une nouvelle confiance en lui va pouvoir naître.
Chaque histoire est différente mais personne ne fait l'économie de passer par ce creux souvent redouté.
Parfois les personnes pressentent qu'elles ont ce cap délicat à passer. Elles anticipent que cela ira beaucoup mieux après et me demande de les aider à déposer les armes.
Le courage de déposer les armes
Claude vient de prévenir son manager qu'il s'arrêtait pour épuisement mais il redoute d'aller chez le médecin. Il est encore crispé sur son épée, me dit-il. A peine l'a-t-il laissée tomber qu'il prend conscience d'une armure très lourde – enlever le haut, le bas – puis d'un casque très encombrant – le déposer... Enfin libéré de tout ce poids il goûte un profond soulagement.
Pour Yvon c'est la conscience de brasser de l'air comme un moulin à vent. Avec mon aide il parvient à déposer son épée, une lourde cote de maille et encore des boulets! Alors l'horizon se dégage, un autre avenir semble possible.
Avez-vous déjà remarqué comme on remonte plus sûrement après avoir touché le fond de la piscine ?
Y'a-t-il un sujet à propos duquel vous vous débattez pour ne pas descendre plus bas ?
Paule Terreaux
www.pauleterreaux.fr
J'ai envie de passer à la suite