Je vous propose de considérer différents niveaux de stress. Et oui, bien sûr, ça dépend de quoi on parle !

Pour plus de simplicité, utilisons des couleurs. D'abord le rouge.

Il nous arrive d'être tellement stressés que nous avons l'impression d'être dans le rouge. Nous constatons que nous avons moins de capacités de réflexion. Si nous en sommes là, c'est que notre capacité d'attention aussi est réduite.

Le rouge, c'est quand notre cerveau perd en capacités, mais c'est aussi lorsque nous devenons moins confiants, plus susceptibles. Physiquement notre corps encaisse (tensions, palpitations…), même si nous y sommes peu attentifs !

Le rouge c'est lorsque la pression monte, que la tension est forte.

Dans le rouge, ça craint !

Intéressons-nous maintenant au vert.

Il nous arrive parfois d'être si détendus, que le temps peut nous paraître dilaté.

Nous avons l’esprit clair et si quelque chose se produit qui nécessite une action de notre part, nous avons toute disponibilité pour discerner, nous restons tranquilles et nous agissons efficacement.

De nombreuses pratiques peuvent nous aider à descendre dans le vert : cuisiner, jardiner, peindre, marcher, écouter de la musique, méditer…

Mais il ne suffit par de sortir se promener pour être dans le vert. Il faut parfois du temps pour que l'esprit se calme, que tout s'accorde avec le rythme de nos pas, que notre émotionnel se pose.

Le vert, c'est détente totale

Je vous propose une troisième couleur : le bleu.

Le bleu c'est lorsque nous nous mettons une petite pression pour réaliser quelque chose. Allez hop, je m'y mets !

Nous ne sommes plus dans le vert. C'est déjà une tension mais elle nous plait. Nous nous sentons stimulés. Nous avons l'impression d'être efficace.

Nous aimons le bleu

Certains appellent ça le bon stress. Mais y'a-t-il vraiment du bon stress ? Bien sûr !

Mais en fait non, Il n'y a pas de bon stress. A chaque fois que la tension monte, cela fatigue notre coeur. Et toutes ces tensions, même modérées, usent notre coeur.

Bien sûr, ce mécanisme du stress a son utilité. Lorsque nous sommes physiquement en danger, cela nous permet de réagir efficacement, par exemple de fuir au plus vite ou d'attaquer, mais sommes-nous souvent dans de tels périls ?

Avons-nous réellement besoin de tendre tout notre corps pour rédiger un rapport à temps, trouver une solution à un problème, accomplir les multiples tâches de notre journée ?

Difficile de lâcher l'idée que cette petite tension à laquelle nous sommes si habituées soit utile. Et pourtant, un client avec qui nous cheminions sur ce thème a lui-même trouvé une bonne raison de lâcher cette idée de bon stress.

Il manageait des groupes de musique et il avait l'habitude de voir les musiciens se préparer. Pour donner le meilleur d'eux-même durant le concert, ils prenaient le temps de méditer avant de monter sur scène. Il paraît que c'est aussi comme ça que se prépare la patrouille de France avant les parades.

Vous connaissez probablement d'autres exemples qui pourront vous inspirer, vous donner envie de considérer que le vert c'est mieux dans la plupart des cas.

Mais alors pourquoi est-ce qu’on aime le bleu ?

Certains vous l'expliqueraient en évoquant des hormones. On aime aussi ce qu'on connaît bien, et le bleu on connaît ! Et puis cela nous procure un sentiment de puissance (effectivement, pour faire un sprint ou abattre un mur) mais notre coeur fatigue. Est-ce bien nécessaire.

Avons-nous vraiment besoin de ce sentiment de puissance ?

Revenons à toutes ces personnes qui affirment vouloir réduire leur niveau de stress. Comment peuvent-elles s'inspirer de tout ça ?

Elles gagneront beaucoup à utiliser régulièrement le baromètre du stress. Il s'agit simplement de s'arrêter un instant et de s'interroger :

Ici et maintenant, suis-je dans le rouge, dans le bleu ou dans le vert ?

C'est une première étape pour reprendre sa responsabilité : déjà savoir où j'en suis. La deuxième pourrait être de se demander : est-ce que ça me plait d'être dans cette couleur ? Et la troisième serait de s'entrainer à redescendre dans la couleur de son choix.

On peut pour cela pratiquer la méditation du baromètre. Ça vous intéresse ?

Parlons-en.