Elias a perdu un être cher, un pilier de sa vie.

Du même coup, il a perdu son travail mais il espère rebondir rapidement. J'accueille, consciente d'une certaine illusion.

Quelques semaines plus tard, il fond en larmes devant le conseiller Pôle Emploi qui le renvoie gentiment : prenez le temps de vous soigner, vous reviendrez plus tard.

Cette fois, Elias a compris que c'était sérieux. Il accepter de se donner le temps de visiter le traumatisme qu'il vient de vivre… une nouvelle confiance en lui va pouvoir naître.

Chaque histoire est différente mais personne ne fait l'économie de passer par ce creux souvent redouté.

Parfois les personnes pressentent qu'elles ont ce cap délicat à passer. Elles anticipent que cela ira beaucoup mieux après et me demande de les aider à déposer les armes.

Le courage de déposer les armes

Claude vient de prévenir son manager qu'il s'arrêtait pour épuisement mais il redoute d'aller chez le médecin.

Il est encore crispé sur son épée, me dit-il. A peine l'a-t-il laissée tomber qu'il prend conscience d'une armure très lourde – enlever le haut, le bas – puis d'un casque très encombrant – le déposer... Enfin libéré de tout ce poids, il goûte un profond soulagement.

Pour Yvon, c'est la conscience de brasser de l'air comme un moulin à vent.

Avec mon aide, il parvient à déposer son épée, une lourde cote de maille et encore des boulets ! Alors l'horizon se dégage, un autre avenir semble possible.

Avez-vous déjà remarqué comme on remonte plus sûrement après avoir touché le fond de la piscine ?

Y'a-t-il un sujet à propos duquel vous vous débattez pour ne pas descendre plus bas ?

Paule Terreaux

J'ai envie de passer à la suite.