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Parmi les multiples pièges de l'écoute, il y a celui de vouloir tout savoir.
Vous connaissez ?
Tandis que vous racontez un moment difficile, il vous interrompt pour vous faire préciser qui était là, si c'était le matin ou l'après-midi... Quand vous avez répondu à ses questions, vous n'avez plus du tout envie de reprendre votre confidence.
Offrir une écoute de qualité
Pourtant, il n'y a nul besoin de savoir pour écouter une personne, pour l'accueillir, lui manifester son empathie et même la guider si elle en a besoin.
J'avais appris cela en formation : on peut tout à fait coacher un client en aveugle.
Devant notre scepticisme, la formatrice en avait fait la démonstration.
Une volontaire s'était laissée accompagner devant nous sans dévoiler son problème. Tandis que la coach l'interrogeait sur le lien entre son problème et d'autres notions tout aussi abstraites, la personne était complètement absorbée dans ses réflexions.
Tout d'un coup elle s'est illuminée, manifestant qu'elle savait comment avancer. Nous nous sommes réjouis avec elle, en même temps que nous sommes restés complètement en dehors de son sujet : aucun indice n'avait transpiré.
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Indécision, procrastination, tiraillement, doutes... Comment sortir de l'inconfort dans lequel nous plonge l'idée de choisir ?
Devons-nous tenir compte de notre intuition ?
La réponse est oui, bien sûr.
On nous a certes appris à réfléchir avant de prendre nos décisions : étudier les alternatives, énumérer les arguments, peser le pour et le contre. Tout cela est rationnel et utile, mais pas suffisant.
Notre intuition est indispensable également et aucune décision n'est possible sans un peu d'émotion... ou alors le vêtement qui répondait parfaitement à tous nos critères restera dans le placard.
Pourquoi est-ce inconfortable de choisir ?
Choisir c'est renoncer. Ne pas choisir c'est laisser la vie le faire pour nous, au risque de subir. Tout cela est désagréable. Alors nous repoussons les choix, ou au contraire nous les précipitons pour écourter notre inconfort.
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Les gens m'interrogent souvent sur une réalité qui les déroute : cette façon qu'ont les jeunes de changer de centre d'intérêt sans crier gare.
Des changements de cap surprenants
C'est vrai que le constat est partagé par beaucoup :
les parents qui pensaient leur jeune adulte en bonne voie après avoir décroché l'école de leur choix, persévéré plusieurs années, trouvé un travail... ou les managers qui misaient sur un salarié visiblement motivé.
Stupéfaction quand celui-ci annonce qu'il ne poursuivra pas, que finalement ça ne lui plaît pas, ou qu'à la réflexion il a un autre projet.
Que répondre ?
Qu'il est difficile de se faire une idée sans avoir essayé, que la vie offre des opportunités à chaque étape...
Évidemment cela ne rassure guère les parents qui financent les études et aspirent à l'autonomie de leur enfant, ni les entreprises qui forment leur jeune recrue et espèrent rentabiliser leur investissement.
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Jeune maman, je l’avais remarqué avec les remèdes homéopathiques : tandis que nous, les adultes, nous devions patienter pour obtenir des résultats, pour nos enfants c’était souvent spectaculaire.
A peine avions-nous administré les granules et tourné le dos, ils se remettaient à jouer comme s’ils n’avaient jamais été malades !
L'agilité surprenante des enfants
Dans mon métier d’accompagnement, je découvre que c’est la même chose.
Le petit Timothée venait me voir parce qu’il était tout triste de ne plus pouvoir jouer avec son copain, Justin l’en empêchait. Il tournait en rond avec cette contrariété depuis plusieurs semaines. Je l’ai invité à m’expliquer. Jusque-là rien de surprenant : il me décrivait les choses comme l’aurait fait un adulte.
J’ai proposé un travail pour l’aider à retrouver ses ressources, une méthode que j’utilise couramment avec les adultes. J’ai adapté mes explications : « On va utiliser une autre situation où tout va bien pour toi. Un peu comme si on transvasait une boisson que tu aimes à la place de celle que tu n’aimes pas. » Il a choisi Coca et Orangina.
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Pourquoi le lundi ?
Pourquoi y avait-il plus d’appels après le week-end ? En quoi les jeunes mamans avaient-elles plus besoin d’aide ce jour là ?
Les bénévoles qui offraient leur soutien pour la réussite de l’allaitement maternel cherchaient à comprendre.
L'environnement déstabilise parfois
Une première explication émergea rapidement : avec le week-end, le rythme du nouveau-né, à la fois si cher aux jeunes parents et si fragile, est perturbé par les activités familiales, les visites et autres sorties.
De quoi faire perdre confiance à celle qui s’applique au jour le jour à comprendre les besoins de son nourrisson.
En analysant davantage ce qui se jouait dans les échanges téléphoniques, une deuxième explication apparut : au contact des autres (la famille, les amis...), les jeunes mères en venaient à douter de ce qu’elles sentaient et comprenaient au fond d’elles-même.
Invitées à l’exprimer au téléphone, encouragées à en tenir compte, elles retrouvaient leur capacité à se faire confiance.