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J'aime plaisanter sur mon métier en expliquant qu'avec moi, c'est le client qui travaille.
C'est le client qui sait
Par exemple, lorsque j'accompagne un groupe de jeunes et que, déstabilisés par ma question, ils me demandent comment y répondre : « Désolée, je suis coach, je ne connais pas les réponses. Je ne fais que les questions ! »
Ainsi libérés de l'idée qu'il pourrait y avoir une bonne réponse, ils peuvent commencer à réfléchir pour trouver la leur.
De fait, comment pourrais-je vous aider lorsque vous me sollicitez, puisqu'il s'agit de vous, de ce que vous désirez, de votre environnement, de vos capacités...
Le rôle du coach ou de la thérapeute est d'y croire
Je suis toujours ébahie de la transformation qui se produit dans l'accompagnement.
En vous accueillant, mon rôle est de croire qu'elle est possible mais je ne peux imaginer ni à quoi elle ressemblera, ni comment elle adviendra.
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Bruno Marion* cherchait à comprendre ce monde turbulent pour trouver comment s'y adapter.
C'est en s'entendant parler de « chaos » qu'il a trouvé une piste... car le chaos est un état scientifiquement décrit.
Pourquoi le monde est-il chaotique ?
Parce que nous sommes de plus en plus nombreux (une croissance exponentielle) et de plus en plus connectés (villes, voyages, internet). Ces deux raisons suffiraient à créer le chaos.
Deux autres s'y ajoutent : la vitesse et l'échelle des changements, de plus en plus grandes.
Qu'est-ce que le chaos ?
Un état dans lequel les écarts à l'équilibre, au lieu de s'estomper avec le temps, s'amplifient de manière exponentielle, parce que les choses vont trop vite ; le système n'a pas le temps de revenir à l'équilibre. C'est ainsi que « plus on est riche, plus on devient riche ».
Dans ce contexte, ce qui est fait pour corriger une dérive du système l'amplifie au lieu de la réduire.
Au début d'un accompagnement, je propose toujours à la personne de commencer par préciser ce qu'elle souhaite atteindre.
Préciser l'objectif à atteindre
Il ne s'agit pas de détailler ce qui ne lui convient pas, pourquoi, comment, depuis quand...
Non, l'idée est de se projeter dans le futur pour décrire comment ce sera pour elle quand elle aura atteint ce qu'elle désire. Il y aura probablement une phrase pour le dire : une affirmation de ce qu'elle est devenue, de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle fait à ce moment là.
J'aide la personne à le découvrir, à le décrire.
Il apparaît souvent une image et progressivement la personne perçoit ce qui se passe autour d'elle et en elle. Elle goûte le plaisir de l'objectif atteint comme si elle y était, elle remarque ce que cela lui apporte au delà de ce qu'elle vient chercher.
Nous nous appliquons souvent à ligoter ou bâillonner une part de nous qui nous dérange. Et nous y arrivons plutôt bien. Nous la maîtrisons la plupart du temps.
Pourtant ce n'est pas si simple, ce que nous cherchons à éviter ressurgit malgré tout, parfois même de plus en plus souvent ou de plus en plus violemment. Et oui, qui accepterait de se laisser enfermer sans se défendre ?
Certains pensent pourtant avoir vraiment gagné.
Réussir à force de volonté
Je pense à Jonathan qui se félicitait d'avoir lutté pied à pied contre son côté réservé. Il avait ainsi beaucoup progressé. Toutefois il se débattait depuis peu avec des crises d'angoisse fréquentes.
De son côté Céline était fière d'avoir complètement réorganisé sa vie, mais voilà qu'elle se retrouvait sans énergie depuis quelques mois.
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Qu'est-ce qu'être soi et pourquoi est-ce si difficile ?
L'instinct de protection
C'est par cette question que Renée Rivest démarrait sa conférence ce soir là*, avant d'expliquer :
notre soi est caché derrière un ensemble de masques qui tiennent lieu de protections. Nous ne sommes que partiellement conscients de ce fait et des blessures qui nous ont conduit à nous protéger ainsi.
On ne peut oser sortir à découvert, être soi, que s'il y a une atmosphère de sécurité autour de soi et en soi. Pas si simple !
Quels sont les lieux où vous vous sentez suffisamment en sécurité pour être vraiment vous-même ?
Il y a probablement ceux où vous pouvez cesser d'être un ou une professionnelle et vous habiller sans façon, plaisanter sans retenue.
En avez-vous également où vous pouvez partager vos regrets, vos doutes, vos espoirs ?
Et ces qualités que vous admirez chez les autres, que vous vous pensez incapable de développer, où osez-vous essayer ?
C'est une belle façon de prendre soin de soi que de chercher de tels lieux.

